Jeu de scène du culte parents-enfants de Noël

Dimanche 13 décembre 2015

Lumière pour des bougies éteintes.

Culte_20151213

VNP : Il est des moments où nous sommes dans l’obscurité.

Lorsqu’en hiver, les lumières sont éteintes.

Lorsque nous ne savons plus quoi faire de notre vie.

Lorsque nous avons peur de l’avenir, pour nous, nos proches, notre pays, notre planète.

En ces moments, nous avons besoin de lumière.

La première lumière dont nous avons besoin, c’est celle de l’espérance.

Voix off : Nous sommes en 550 avant Jésus-Christ. La Judée a été vaincue. Les troupes de l’empereur Nabuchodonosor ont envahi Jérusalem, détruit le Temple, emmené de force une partie de la population à Babylone.

Ecoutons deux des exilés, Madame « Je vois la vie en noir » (elle se met sur le devant) et Monsieur « Je vis dans le rêve » (idem).

Amandine : Il n’y a plus rien à attendre. Tout est fini. Nous n’avons plus rien à attendre. Nos enfants vivront moins bien que nous

Alexandre : Mais non, c’est pas grave, tout va s’arranger. Ce n’est qu’un mauvais moment à passer.

Amandine : Ah oui ? Et comment ? Les méchants babyloniens vont d’un seul coup devenir des gentils princes charmants et nous reconduire en carrosse à Jérusalem ? Il faut être réaliste !

Alexandre : Moi, je préfère voir la vie en rose.

Amandine : Rêveur !

Alexandre : Pessimiste !

(un facteur arrive du fond du temple)

Amandine : Tiens, un facteur. Cà doit être pour moi

Alexandre : Non pour moi ! Pourquoi on t’écrirait ?

Facteur (Côme) : j’ai du courrier pour vous deux ! Et pour vous aussi (il se tourne vers l’assemblée).

Votre situation ne s’arrangera pas miraculeusement.

Amandine (se tournant vers Alexandre) : Ah, tu vois !

Facteur (Côme) : vous resterez longtemps à Babylone. Et même ceux qui rentreront à Jérusalem ne pourront pas reprendre leur vie d’avant. Par contre, où que vous soyez, vous pourrez vivre vraiment, faire des projets. Et puis, Dieu nous le promet « Je vais vous donner un avenir à espérer ».

Alexandre : Mais qui es-tu, en fait ?

Le facteur (Côme) : Je suis le facteur de Dieu, celui qui transmet ses messages. Je suis un prophète, le prophète Jérémie, et je vous apporte aujourd’hui la bougie de l’espérance.

VNP : Voici donc la première bougie dont nous avons besoin, l’espérance.

La deuxième bougie qui nous serait bien utile, c’est la réconciliation

Quelqu’un arrive (Pauline) : Il arriva qu’un roi voulut offrir un superbe cadeau à un mystique musulman. C’était une paire de ciseaux en or incrustés de diamants et d’autres pierres précieuses.

Le mystique remercia poliment le roi mais lui dit : votre geste me touche beaucoup. Malheureusement, je ne peux accepter votre présent. Les ciseaux, en effet, cela sert à découper, à séparer, à diviser. Or, toute vie et tout mon enseignement sont basés sur le rapprochement et la réconciliation, le rassemblement et la réunification. Offrez-moi plutôt, pour ma plus grande joie, une aiguille, une simple aiguille.

Il y a deux forces dans le monde : une force de division et une force de réconciliation.

La foi authentique est celle où l’aiguille agit pour recoudre : lorsque des peuples sont divisées, lorsque des vies sont déchirées

VNP : Et comme 3ème bougie, de quoi aurions-nous vraiment besoin ?

Il interroge les paroissiens

Bref air de musique pendant l’échange aec les paroissiens

VNP (il se tourne vers les musiciens) : vous avez raison, nous avons besoin de beauté.

Une belle musique, un beau livre, de belles rencontres.

Et puis, une belle nature

Dans un livre, Elie Wiesel raconte l’histoire suivante. Il accompagne un chef d’orchestre européen dans son premier voyage aux Etats Unis. Le jour où il lui fait visiter le Grand Canyon, le musicien s’arrête devant le spectacle, il reste immobile, pendant un certain temps, en gardant le silence et applaudit.

La beauté du monde invite à la joie.

« Si les humains négligent la beauté de l’univers où ils vivent, ils méritent d’en être expulsés comme des hôtes incapables d’apprécier une maison où l’hospitalité leur est offerte ».

Ce pourrait être le préambule de la COP 21, c’est une citation de Adélard de Bath, un théologien du 17ème siècle.

Admirer le beau, créer du beau. Et rendre gloire à Dieu.

VNP : La 4ème bougie nécessaire c’est le courage.

David (Lucile) : Le courage, c’est moi.

VNP : Mais qui es-tu ?

David (Lucile) : Le roi David évidemment ! Je n’étais qu’un jeune berger et poutant, je me suis porté volontaire pour combattre Goliath, le Phillistin. Il était immense et terrible (une ombre chinoise ?). D’une seule pierre, avec ma fronde, je l’ai tué !

VNP : C’est vrai, tu as montré un vrai courage physique. Et ce n’est pas facile. Mais je trouve que tu as été plus courageux encore quand tu as reconnu tes fautes et que tu as demandé pardon. Le courage, c’est aussi traverser les moments difficiles de la vie, prendre des responsabilités et les tenir.

David (Lucile) : c’est une qualité supplémentaire que j’ai ! D’ailleurs, je suis rempli de talents, à commencer par l’humilité ! Blague à part, je puise surtout mon courage en Dieu.

« L »Eternel est mon berger …. même lorsque je traverse la vallée de la mort, je ne redoute aucun mal car tu m’accompagnes ».

VNP : C’est beau !

David : Je sais, c’est moi qui l’ai écrit ! La source du courage, c’est une confiance totale en Dieu.

VNP : Pour avancer dans l’obscurité, nous avons encore besoin d’une bougie : la bienveillance.

C’est l’histoire d’un ouvrier agricole (Amélie entre en scène).

Cet ouvrier va voir son patron (François la rejoint).

Il lui dit 

Amélie : Cela fait maintenant trois ans que je travaille chez toi, et je veux rentrer chez mes parents pour les fêtes. Donne-moi je te prie mon salaire.

Le patron répond : « je n’ai pas d’argent », alors qu’il est très riche.

– Peux-tu me donner alors quelques bêtes de ton troupeau ?

– Ce n’est pas possible, alors que ses troupeaux sont prospères.

– Alors, donne-moi quelques objets pour me payer

– Je ne peux pas

L’homme retourne chez ses parents les mains vides.

Après les fêtes, il voit son patron venir à sa rencontre avec tout l’argent qu’il lui doit, plus trois ânes chargés, l’un de nourriture, l’autre de vin, le troisième de fruits.

Son maître l’interroge : Quand je t’ai dit que je n’avais pas d’argent, qu’as-tu pensé ?

– Que tu avais une bonne occasion et que tu avais investi ton argent liquide.

– Exact, et quand je t’ai refusé des bêtes de mon troupeau ?

– J’ai pensé que tu ne pouvais pas me les donner parce que tu les avais consacrées à Dieu.

– Tu as raison. Et pour mes biens ?

– J’ai pensé que tu avais fais le vœu de ne pas profiter de tes richesses pendant un temps de ta vie.

– Tu as vu juste. De la même façon que tu as posé un regard bienveillant sur moi, Dieu posera un regard bienveillant sur toi.

VNP : voici donc les 5 bougies.

Elles nous aideront lorsque nous n’y verrons plus très clair.

Mais tant qu’elles sont éteintes, elles ne me servent à rien

Comment les allumer ? De quoi avons-nous besoin ?

Il interroge les enfants

VNP : Pour allumer ces bougies, j’ai besoin d’une lumière spéciale … que seul Jésus peut nous donner, une lumière qui vienne de sa ville de naissance et de celle de David, Bethléem.

Des scouts arrivent avec la lumière de Bethléem et allument les 5 bougies.

Ils chantent le refrain : « Une flamme en moi »

VNP : Cette lumière vient de loin. NIl y a plusieurs semaines, des scouts ont allumé une lampe, à Bethléem. De groupes scouts en groupes scouts, elle est passée au Liban, en Turquie, en Grece. Hier, cette lampe est arrivée à Paris. Aujourd’hui, elle est à Bois-Colombes.

Avec cette flamme de l’Evangile, nous rallumons en nous le courage, la beauté, la réconciliation, la bienveillance et l’espérance.

Alors, que cette flamme s’allume en toi.

Cantique 52.19 : Une flamme en moi