Visite du Temple de Bois-Colombes

19 septembre 2021  (Journées du Patrimoine)  Pasteur Denis Heller

Baptême d’Astrid et confirmation de Ruthi

Textes bibliques : 1 Rois 6 v 1à 3 et 14 à 16 

« 1Le roi Salomon commença la construction du temple du Seigneur 480 ans après que les Israélites furent sortis d’Égypte. Salomon régnait depuis quatre ans sur le peuple d’Israël, lorsque les travaux débutèrent, pendant le mois de Ziv, c’est-à-dire le deuxième mois de l’année.2Le temple que Salomon fit construire pour le Seigneur mesurait trente mètres de long, dix mètres de large et quinze mètres de haut. 

3Devant la grande salle du temple, il y avait un vestibule d’entrée, de dix mètres de large, comme le temple, et de cinq mètres de profondeur. Dans les murs du temple, Salomon fit faire des fenêtres à cadre, recouvertes d’un grillage.

…….

14Salomon poursuivit et il acheva la construction du temple comme suit. 15Il fit recouvrir les murs intérieurs de boiseries de cèdre, de bas en haut, et il fit poser un plancher en bois de pin. 16Il fit aussi recouvrir de boiseries de cèdre les murs de la pièce du fond, dix mètres de boiserie de bas en haut ; puis il fit aménager l’intérieur de cette pièce pour en faire la salle du coffre de l’alliance, appelée lieu très saint »

Actes 2 v 46 et 47

« Ils étaient chaque jour tous ensemble assidus au temple, ils rompaient le pain dans les maisons, et prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur,

47louant Dieu, et trouvant grâce auprès de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux qui étaient sauvés. »

Nous sommes dans le week-end annuel des traditionnelles Journées du Patrimoine. Hier, vous n’avez peut -être pas eu le temps de visiter tel ou tel monument : un musée, un lieu pittoresque, une église ou que sais-je encore ? Et bien pour vous permettre de vous rattraper, je vous propose la visite commentée du temple à travers cette prédication. Une visite, grand privilège, pour laquelle vous êtes assis confortablement, sans avoir la fatigue de rester debout à poireauter, comme dans toute visite guidée !!

Pourquoi tout d’abord ce terme de temple ?

Il renvoie à ce Temple de Jérusalem construit par le roi Salomon, est-il dit dans le livre des Rois, pour le peuple juif et contenant l’arche de l’alliance, symbole de la présence toute particulière de Dieu au milieu des siens. Les premiers chrétiens, nous dit le livre des Actes, se réunissent encore dans le Temple de Jérusalem, le second Temple car le premier a été  détruit lors de l’exil en Babylone. Ils se réunissent encore dans le Temple dans cette période, où le christianisme n’est pas encore véritablement séparé du judaïsme. Après la destruction du second Temple en 70 par les Romains, les premiers chrétiens se retrouveront dans les maisons pour célébrer le culte, puis plus tard dans les catacombes lors des persécutions, puis avec Constantin dans des lieux spécifiques.

Il faut savoir que le terme de temple retenu en souvenir du Temple de Jérusalem, est propre au protestantisme français, qui l’a choisi au 16émé siècle dans le contexte des guerres de religions pour se distinguer du catholicisme. En effet dans les autres pays protestants, pour désigner les édifices religieux, on parle par exemple d’église luthérienne en Allemagne ou de chapelle ou église méthodiste en Angleterre.

Ce terme de temple est tout compte fait très mal choisi, car dans le monde des religions, un temple est le lieu de la présence de la divinité ou des dieux. Ce qui n’est justement pas le cas pour un temple protestant. Dieu est partout ! Il n’est pas spécialement présent dans un temple. Il n’est pas plus là qu’ailleurs. D’où le fait qu’un temple n’est pas un lieu sacré, ni un lieu saint. Hier midi, dans cette même salle, avait lieu un repas organisé par notre Entraide paroissiale. Dans 15 jours, notre salle servira de salle de vente lors de la Braderie organisée par la même Entraide. Jeudi dernier, était proposée une conférence sur la radicalisation dans l’islam, dans le cadre des carrefours du Centre 72. Demain soir, les chaises une fois enlevées, ce seront les tapis de gymnastique qui seront déposés au sol pour des cours Pilates.

Une salle multi usages, multifonctionnelle car un temple est avant tout un lieu de rassemblement d’hommes et de femmes, d’enfants aussi ! qui se placent devant Dieu dans le recueillement, l’écoute, la prière, le chant. Un rassemblement qui du coup est possible quel que soit le lieu. : dehors, au désert, sous les châtaigniers, dans les grottes, sous tente, dans une maison, dans une chapelle, dans une salle anonyme. Mieux vaut certes un lieu agréable, confortable, fonctionnel, accueillant qui facilite le rassemblement, à l’abri de la pluie et des intempéries et qui favorise l’écoute et le recueillement. Sur ce point, nous sommes, je crois, gâtés à Bois Colombes !

Ceci dit, vaut-il la peine de faire la visite d’un temple car il n’y a pas grand-chose à voir me direz-vous ? Circulez, rien à voir !!!

En effet, un temple est principalement un lieu d’écoute, de recueillement, de rencontres possibles avec un Dieu qui parle, a parlé au peuple de l’alliance, a parlé en Jésus-Christ et qui parle encore aujourd’hui en nos cœurs par le St Esprit, en particulier au travers des paroles bibliques.

D’où dans tout temple, une Bible, une grosse et grande Bible ouverte, car elle n’a d’intérêt qu’ouverte c’est à dire lue, déchiffrée, méditée. Le livre n’est pas à vénérer, ni à sacraliser. C’est le message qui rayonne de ses pages, message d’amour, d’espérance que Jésus-Christ incarne en plénitude, qui compte. Souvent une vieille Bible pour signifier que ce message traverse les siècles et les générations. Il vient jusqu’à nous, ce matin jusqu’à toi, Astrid et jusqu’à toi Ruthie, à travers toutes les générations de croyants qui nous ont précédés.

Dans notre cas, cette Bible a été achetée par les premiers paroissiens de Bois Colombes et offerte à leur premier pasteur Numa Andrieu en 1891 ; cela est indiqué en première page.

Une Bible qui n’est pas un objet à vénérer en tant que tel mais qui a son importance, son autorité car elle nous renvoie et nous oriente vers Jésus Christ le crucifié, le ressuscité, lui qui est manifestation- révélation unique et singulière du Dieu de la grâce et de la vie.

Cette centralité de la personne de Jésus-Christ est signifiée par la croix, toujours présente dans un temple. Une croix simple, nue, dépouillée et non un crucifix. Dans notre cas, tellement simple qu’elle a été réalisée à la va-vite par le pasteur Paul Loupiac pasteur de l’époque en 72. Prenant conscience que rien n’avait été prévu, un peu à la dernière minute, il a assemblé deux planches de chantier. Et le tour était fait ! Depuis elle n’a pas changé. Une croix et non un crucifix pour rappeler qu’il est le Vivant, le Ressuscité, qu’il n’est pas resté attaché à la croix, en souffrance au pilori, mais que par sa force d’amour et de pardon, il promet toujours un au-delà ; un au-delà de la souffrance, de l’échec, de l’épreuve, de l’abîme, du mal et même de la mort. Il est l’insaisissable qui bouscule nos cœurs et nos vies pour les mener sur les chemins du Royaume, malgré et au-delà de nos méandres, de nos erreurs de parcours, de nos impasses. Il nous conduit toujours vers la vie. Cette promesse, elle est pour toi Astrid ; elle est pour toi Ruthie et aujourd’hui tu t’en saisis. Elle est pour chacun de nous.

Cette rencontre, cette découverte, cette promesse, cet élan sont rendus possibles au travers de la lecture, de la méditation des Ecritures, des livres bibliques. D’où à côté de la Bible, de la croix, la présence d’une chaire parfois surélevée ou d’un pupitre, d’un lutrin comme ici. Lieu d’une parole prêchée, d’une parole humaine, d’une parole actualisée, prononcée, proclamée en écho à la Parole de Dieu.

Bible ouverte, croix nue ; pupitre… Oui peu à voir ; cela pour favoriser l’écoute, l’attention, l’accueil de cette parole bouleversante, percutante, chavirante et pour éviter tout ce qui pourrait distraire et perturber l’attention et l’écoute.

D’où cette grande simplicité dans tout temple, ce dépouillement ; certains diront sobriété, d’autres encore, plus critiques parleront d’austérité !…

Et puis il y a comme mobilier d’un temple, à côté de la chaire ou du pupitre, lieu de la Parole, la table de de la Cène, du repas du Seigneur. Ce n’est pas un autel, lieu où l’on reproduirait un sacrifice comme si celui de Jésus-Christ n’était pas suffisant.

Table de la Ste Cène, du mot latin « cena » qui veut dire repas, en mémoire de ce repas que Jésus a pris avec ses disciples la veille de sa crucifixion.

Table de la Cène ou table de la communion, où, par le pain et le vin partagés et sous le souffle de l’Esprit, nous avons communion au Christ, présence spirituelle vivifiante et aimante et communion les uns avec les autres, promesse d’une pleine fraternité entre frères et sœurs d’un même Père.

Rien à voir ! Pas tout à fait ! En effet pas grand-chose car avant tout lieu de rassemblement et lieu d’écoute.

Mais notre temple de Bois Colombes a deux particularités supplémentaires.

Ce n’est pas un lieu fermé, entre 4 murs, loin du monde, nous pourrions rajouter à l’abri, à l’écart du monde comme si l’Eglise devait se retirer, fuir le monde.

Non ! Un temple au contraire ouvert ; les grandes fenêtres et baies vitrées le rappellent car une Eglise qui se veut ouverte, accueillante, en dialogue avec la cité, avec la culture. C’est le choix fait par nos prédécesseurs en 1972, en construisant notre Centre 72 et en étant portés par des convictions spirituelles et théologiques fortes. Nous pourrions même prolonger cette réalité de l’ouverture dans un sens encore plus précis. Devant nous, côté jardin, nous restons ouverts, en lien avec la création, l’environnement et les questions écologiques. Le jardin partagé que nous avons sous les yeux le rappelle. Et de l’autre côté, l’ouverture est faite sur la ville, sur la rue, sur les maisons alentours, une Eglise en relation avec le monde humain d’aujourd’hui, ses techniques, ses industries, son économie et sa mondialisation, sa culture et ses arts.

Et puis pour terminer, il y a les symboles spécifiques à notre lieu. Comme tout symbole il peut prêter à toute sorte d’interprétation ; j’en risque une !

Lorsque vous regardez la gauche de la croix, 3 grandes fenêtres verticales, trois grandes fenêtres lumineuses semblent nous rappeler que Dieu se révèle comme Père, par le Fils Jésus-Christ, et au travers du St Esprit par son souffle en nos cœurs.

A la droite de la croix, c’est à dire à votre droite, 7 autres grandes fenêtres lumineuse rappellent les 7 jours de la création. Cette symbolique du chiffre 7, chiffre de Dieu, de la plénitude, de la vie, de son repos nous invite à vivre déjà de ce repos de Dieu, à vivre de sa présence et de son amour pour à notre tour aimer.

Oui un lieu « parle », une architecture « parle » mais mieux encore, des hommes et des femmes parlent, un livre parle, un Dieu parle……

Astrid en ce jour de ton baptême, une parole d’amour t’est adressée aujourd’hui. Tu auras à la découvrir et à l’accueillir. Ruthie par ta confirmation aujourd’hui, tu te saisis de cette parole d’amour pour en vivre.

Nous tous, nous ne sommes pas appelés à rester indéfiniment dans ce lieu ! Le rassemblement, c’est pour un temps ! La sortie nous attend.

Pourquoi tout d’abord ce terme de temple ?

Il renvoie à ce Temple de Jérusalem construit par le roi Salomon, est-il dit dans le livre des Rois, pour le peuple juif et contenant l’arche de l’alliance, symbole de la présence toute particulière de Dieu au milieu des siens. Les premiers chrétiens, nous dit le livre des Actes, se réunissent encore dans le Temple de Jérusalem, le second Temple car le premier a été  détruit lors de l’exil en Babylone. Ils se réunissent encore dans le Temple dans cette période, où le christianisme n’est pas encore véritablement séparé du judaïsme. Après la destruction du second Temple en 70 par les Romains, les premiers chrétiens se retrouveront dans les maisons pour célébrer le culte, puis plus tard dans les catacombes lors des persécutions, puis avec Constantin dans des lieux spécifiques.

Il faut savoir que le terme de temple retenu en souvenir du Temple de Jérusalem, est propre au protestantisme français, qui l’a choisi au 16émé siècle dans le contexte des guerres de religions pour se distinguer du catholicisme. En effet dans les autres pays protestants, pour désigner les édifices religieux, on parle par exemple d’église luthérienne en Allemagne ou de chapelle ou église méthodiste en Angleterre.

Ce terme de temple est tout compte fait très mal choisi, car dans le monde des religions, un temple est le lieu de la présence de la divinité ou des dieux. Ce qui n’est justement pas le cas pour un temple protestant. Dieu est partout ! Il n’est pas spécialement présent dans un temple. Il n’est pas plus là qu’ailleurs. D’où le fait qu’un temple n’est pas un lieu sacré, ni un lieu saint. Hier midi, dans cette même salle, avait lieu un repas organisé par notre Entraide paroissiale. Dans 15 jours, notre salle servira de salle de vente lors de la Braderie organisée par la même Entraide. Jeudi dernier, était proposée une conférence sur la radicalisation dans l’islam, dans le cadre des carrefours du Centre 72. Demain soir, les chaises une fois enlevées, ce seront les tapis de gymnastique qui seront déposés au sol pour des cours Pilates.

Une salle multi usages, multifonctionnelle car un temple est avant tout un lieu de rassemblement d’hommes et de femmes, d’enfants aussi ! qui se placent devant Dieu dans le recueillement, l’écoute, la prière, le chant. Un rassemblement qui du coup est possible quel que soit le lieu. : dehors, au désert, sous les châtaigniers, dans les grottes, sous tente, dans une maison, dans une chapelle, dans une salle anonyme. Mieux vaut certes un lieu agréable, confortable, fonctionnel, accueillant qui facilite le rassemblement, à l’abri de la pluie et des intempéries et qui favorise l’écoute et le recueillement. Sur ce point, nous sommes, je crois, gâtés à Bois Colombes !

Ceci dit, vaut-il la peine de faire la visite d’un temple car il n’y a pas grand-chose à voir me direz-vous ? Circulez, rien à voir !!!

En effet, un temple est principalement un lieu d’écoute, de recueillement, de rencontres possibles avec un Dieu qui parle, a parlé au peuple de l’alliance, a parlé en Jésus-Christ et qui parle encore aujourd’hui en nos cœurs par le St Esprit, en particulier au travers des paroles bibliques.

D’où dans tout temple, une Bible, une grosse et grande Bible ouverte, car elle n’a d’intérêt qu’ouverte c’est à dire lue, déchiffrée, méditée. Le livre n’est pas à vénérer, ni à sacraliser. C’est le message qui rayonne de ses pages, message d’amour, d’espérance que Jésus-Christ incarne en plénitude, qui compte. Souvent une vieille Bible pour signifier que ce message traverse les siècles et les générations. Il vient jusqu’à nous, ce matin jusqu’à toi, Astrid et jusqu’à toi Ruthie, à travers toutes les générations de croyants qui nous ont précédés.

Dans notre cas, cette Bible a été achetée par les premiers paroissiens de Bois Colombes et offerte à leur premier pasteur Numa Andrieu en 1891 ; cela est indiqué en première page.

Une Bible qui n’est pas un objet à vénérer en tant que tel mais qui a son importance, son autorité car elle nous renvoie et nous oriente vers Jésus Christ le crucifié, le ressuscité, lui qui est manifestation- révélation unique et singulière du Dieu de la grâce et de la vie.

Cette centralité de la personne de Jésus-Christ est signifiée par la croix, toujours présente dans un temple. Une croix simple, nue, dépouillée et non un crucifix. Dans notre cas, tellement simple qu’elle a été réalisée à la va-vite par le pasteur Paul Loupiac pasteur de l’époque en 72. Prenant conscience que rien n’avait été prévu, un peu à la dernière minute, il a assemblé deux planches de chantier. Et le tour était fait ! Depuis elle n’a pas changé. Une croix et non un crucifix pour rappeler qu’il est le Vivant, le Ressuscité, qu’il n’est pas resté attaché à la croix, en souffrance au pilori, mais que par sa force d’amour et de pardon, il promet toujours un au-delà ; un au-delà de la souffrance, de l’échec, de l’épreuve, de l’abîme, du mal et même de la mort. Il est l’insaisissable qui bouscule nos cœurs et nos vies pour les mener sur les chemins du Royaume, malgré et au-delà de nos méandres, de nos erreurs de parcours, de nos impasses. Il nous conduit toujours vers la vie. Cette promesse, elle est pour toi Astrid ; elle est pour toi Ruthie et aujourd’hui tu t’en saisis. Elle est pour chacun de nous.

Cette rencontre, cette découverte, cette promesse, cet élan sont rendus possibles au travers de la lecture, de la méditation des Ecritures, des livres bibliques. D’où à côté de la Bible, de la croix, la présence d’une chaire parfois surélevée ou d’un pupitre, d’un lutrin comme ici. Lieu d’une parole prêchée, d’une parole humaine, d’une parole actualisée, prononcée, proclamée en écho à la Parole de Dieu.

Bible ouverte, croix nue ; pupitre… Oui peu à voir ; cela pour favoriser l’écoute, l’attention, l’accueil de cette parole bouleversante, percutante, chavirante et pour éviter tout ce qui pourrait distraire et perturber l’attention et l’écoute.

D’où cette grande simplicité dans tout temple, ce dépouillement ; certains diront sobriété, d’autres encore, plus critiques parleront d’austérité !…

Et puis il y a comme mobilier d’un temple, à côté de la chaire ou du pupitre, lieu de la Parole, la table de de la Cène, du repas du Seigneur. Ce n’est pas un autel, lieu où l’on reproduirait un sacrifice comme si celui de Jésus-Christ n’était pas suffisant.

Table de la Ste Cène, du mot latin « cena » qui veut dire repas, en mémoire de ce repas que Jésus a pris avec ses disciples la veille de sa crucifixion.

Table de la Cène ou table de la communion, où, par le pain et le vin partagés et sous le souffle de l’Esprit, nous avons communion au Christ, présence spirituelle vivifiante et aimante et communion les uns avec les autres, promesse d’une pleine fraternité entre frères et sœurs d’un même Père.

Rien à voir ! Pas tout à fait ! En effet pas grand-chose car avant tout lieu de rassemblement et lieu d’écoute.

Mais notre temple de Bois Colombes a deux particularités supplémentaires.

Ce n’est pas un lieu fermé, entre 4 murs, loin du monde, nous pourrions rajouter à l’abri, à l’écart du monde comme si l’Eglise devait se retirer, fuir le monde.

Non ! Un temple au contraire ouvert ; les grandes fenêtres et baies vitrées le rappellent car une Eglise qui se veut ouverte, accueillante, en dialogue avec la cité, avec la culture. C’est le choix fait par nos prédécesseurs en 1972, en construisant notre Centre 72 et en étant portés par des convictions spirituelles et théologiques fortes. Nous pourrions même prolonger cette réalité de l’ouverture dans un sens encore plus précis. Devant nous, côté jardin, nous restons ouverts, en lien avec la création, l’environnement et les questions écologiques. Le jardin partagé que nous avons sous les yeux le rappelle. Et de l’autre côté, l’ouverture est faite sur la ville, sur la rue, sur les maisons alentours, une Eglise en relation avec le monde humain d’aujourd’hui, ses techniques, ses industries, son économie et sa mondialisation, sa culture et ses arts.

Et puis pour terminer, il y a les symboles spécifiques à notre lieu. Comme tout symbole il peut prêter à toute sorte d’interprétation ; j’en risque une !

Lorsque vous regardez la gauche de la croix, 3 grandes fenêtres verticales, trois grandes fenêtres lumineuses semblent nous rappeler que Dieu se révèle comme Père, par le Fils Jésus-Christ, et au travers du St Esprit par son souffle en nos cœurs.

A la droite de la croix, c’est à dire à votre droite, 7 autres grandes fenêtres lumineuse rappellent les 7 jours de la création. Cette symbolique du chiffre 7, chiffre de Dieu, de la plénitude, de la vie, de son repos nous invite à vivre déjà de ce repos de Dieu, à vivre de sa présence et de son amour pour à notre tour aimer.

Oui un lieu « parle », une architecture « parle » mais mieux encore, des hommes et des femmes parlent, un livre parle, un Dieu parle……

Astrid en ce jour de ton baptême, une parole d’amour t’est adressée aujourd’hui. Tu auras à la découvrir et à l’accueillir. Ruthie par ta confirmation aujourd’hui, tu te saisis de cette parole d’amour pour en vivre.

Nous tous, nous ne sommes pas appelés à rester indéfiniment dans ce lieu ! Le rassemblement, c’est pour un temps ! La sortie nous attend. C’est là, dehors, que nous pourrons témoigner de cette parole d’amour qui nous a saisis et qui nous appelle à l’amour du prochain et à la recherche toujours et encore de la justice et de la paix. Amen.