La 10ème Assemblée du COE a eu lieu à Busan en République de Corée, du 30 octobre au 8 Novembre 2013.

30 octobre-8 novembre 2013 à Busan, République de Corée
Dixième assemblée du COE (Conseil Œcuménique des Eglises)

L’assemblée du Conseil Œcuménique des Eglises (COE), qui se réunit tous les sept ans, avait pour thème «Dieu de la vie, conduis-nous vers la justice et la paix.»
L ’assemblée du Conseil oecuménique des Eglises, c’est un moment où la communauté fraternelle mondiale des Eglises membres, en quête d’unité, de témoignage commun et de service chrétien, est tout entière rassemblée dans la prière et la célébration. Le pasteur Laurent Schlumberger, président de l’Epuf et délégué à l’assemblée du COE, a été interviewé au sujet du COE : « le protestantisme français a une histoire très intimement liée au COE. Le président Marc Boegner, qui a été président de l’Église réformée a été un de ses fondateurs et en a été un des premiers responsables (…). Le COE n’a, bien sûr, aucune exclusivité sur le mouvement oecuménique (…) mais il me semble qu’il doit s’adapter à cet élargissement, ce foisonnement oecuménique que l’on constate : veiller à entretenir et à soutenir le mouvement oecuménique dans la durée et veiller à le structurer théologiquement, ça me semble être au coeur de sa vocation. »
Au cours de son intervention, il a exprimé son souhait à propos du programme du COE pour les années à venir : « Nous avons surtout évoqué la vie, la justice et la paix, à partir de contextes dans lesquels elles sont bafouées et en songeant aux engagements qui devraient être les nôtres et ceux de nos Églises. Nous avons bien fait… Nous devrions être attentifs à toujours et explicitement référer nos propos,nos convictions et nos engagements à Jésus, le Christ. Sinon, ils perdront leur goût et deviendront fades ; ils perdront leur lumière et deviendront ternes. Si, au milieu des détresses et des promesses du monde, nous n’affirmons pas explicitement que la vie, la justice et la paix ont leur source en Jésus-Christ et trouvent leur plénitude en Jésus-Christ, si les Églises et les chrétiens ne le disent pas, inlassablement, à temps et à contretemps, qui le fera ? »

Le pasteur François Clavairoly, président de la Fédération Protestante de France, qui participait à sa première assemblée du COE a déclaré : « L’assemblée est un forum irremplaçable où l’on peut dialoguer sur ces questions avec des points de vue extrêmement différents. Le dialogue est un moyen de se convertir, de changer sa position et de mieux comprendre les enjeux. Le COE a une réelle vocation pour les Eglises elles-mêmes et pour le monde. J’ai été impressionné par la richesse des dialogues ainsi que par la diversité des personnes et des Eglises présentes. »
Trois frères de la Communauté de Taizé, dont le prieur Frère Aloïs, ont accompagné différentes parties de l’assemblée. Invité à faire une contribution plus formelle lors des conversations oecuméniques, il s’est exprimé : « Faire ensemble tout ce qu’il est possible, ne rien faire sans tenir compte des autres. Nous recevons notre identité de chrétiens par le baptême, commun à toutes les confessions. Pourrions-nous donner plus de visibilité à cette commune identité, au lieu de souligner nos identités confessionnelles ? Nous sommes chrétiens avant d’être orthodoxes, protestants, catholiques (…). Être unis au Christ est une identité commune plus profonde que tout. »

Le nouveau Comité central du COE, tout récemment élu, fort de 150 membres, a élu à sa présidence Mme Agnes Abuom, de Nairobi, membre de l’Eglise anglicane du Kenya, qui accède ainsi à la tête de l’organe directeur suprême du COE. Elue à l’unanimité, elle est la première femme et la première personne d’origine africaine à assumer cette fonction dans les 65 ans d’histoire du COE.
La dixième assemblée du COE a pris fin le 8 novembre en exprimant sa volonté d’inciter les Eglises à renouveler leur engagement en faveur de la justice et de la paix.

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 Andréas Lof

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