Une épreuve qui dure
On pourrait parler de l’Exode, qui a vu les Hébreux tourner en rond dans le désert pendant 40 ans. Mais ils avaient voulu quitter l’Égypte, où ils étaient maltraités. En tout cas, ils avaient crié dans leur esclavage, et leurs appels au secours étaient montés vers Dieu.
Tout autre est l’exil à Babylone. Il est subi dans les larmes et le deuil, sans perspective. Le prophète Jérémie, interpelé, répond ceci : « Bâtissez et plantez, et dans 70 ans, le Seigneur vous fera revenir ». (Jér.29) Piètre consolation !
Dans ce temps sans issue, le prophète invite à vivre en exil « comme s’ils n’étaient pas exilés ».
Peut-être, à notre tour, sommes-nous invités à vivre « comme si » nous n’étions pas en pleine pandémie, même avec les gestes barrières ?
Dans l’espérance que cela finira un jour, et parce que nous savons que cela finira un jour, nous devons, en attendant, nous relever les manches et agir aujourd’hui, dans ce temps qui nous est donné
Dans cette longue épreuve, le Seigneur est fidèle. Des frères et sœurs relaient l’espérance qui se chuchote déjà et jaillira au matin de Pâques.
Emmanuelle Seyboldt
Lire la suite et télécharger les Échos du Conseil national réuni du 19 au 21 mars 2021
