Billet biblique

L’eau vive

Comme pour la vie humaine, l’eau apparaît dans la Bible de plusieurs manières, à la fois positives et négatives. Elle peut être une menace pour la vie, être porteuse de mort contre laquelle il faut se protéger en construisant des digues. C’est ce que Dieu accomplit dans son œuvre de création où l’eau représente l’abîme originel à partir duquel Dieu a créé les cieux et la terre en séparant les eaux entre elles et les eaux de la terre ferme (Genèse 1,7).

Plus tard, les eaux du déluge déferlent sur la terre : « ce jour-là tous les réservoirs du grand Abîme furent rompus et mes ouvertures du ciel furent béantes » (Genèse 7,11).

Cependant, l’eau dans la Bible est aussi un symbole fort de la vie. Elle y est évoquée à la fois comme une bénédiction de Dieu : « C’est comme la rosée de l’Hermon, qui descend sur les montagnes de Sion. Là, le
SEIGNEUR a décidé de bénir : c’est la vie pour toujours ! » (Psaume 133,3) et comme une promesse de
restauration pour le peuple dispersé : « Je ferai tomber en son temps la pluie qui sera une pluie de bénédiction. L’arbre des champs donnera son fruit et la terre ses récoltes ; mon peuple sera en sécurité
sur son territoire » (Ézéchiel 34,26-27).

L’eau a également une fonction de lavement, de « purification », de signe de conversion. C’est le sens du baptême pratiqué par Jean le Baptiste : « Il vint dans toute la région du Jourdain, proclamant un baptême de conversion en vue du pardon des péchés » (Luc 3,3).
Enfin, c’est le récit de la rencontre de Jésus avec une femme samaritaine, dans Jean 4, 1 à 42, où l’eau devient un symbole fort de la vie vivante et vivifiante, offerte par Jésus : « Quiconque boit de cette eau-ci aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; au contraire, l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source jaillissant en vie éternelle » (Jean 4,13-14).

Andreas Seyboldt