L’Eglise selon Paul

Paul et l’Eglise

Faire faire le schéma de l’Eglise (structure)

Paul n’est pas un penseur abstrait.

Il écrit à des communautés qu’il connaît et a souvent contribué à créer ; il connaît leurs enjeux, leurs questions et parfois leurs problèmes. Il encourage, conseille, s’emporte («O Galates stupides, qui vous a à ce point privés d’intelligence ?»).

Il réfléchit également à l’organisation de l’Eglise, aux questions du pouvoir et de l’autorité. Puisque le Royaume tarde, il faut structurer une Eglise qui enseigne, vive et répande l’Evangile.

Dans le prolongement de la Pentecôte, il s’interroge sur la façon de concilier une nécessaire unité avec la diversité des dons, personnalités, charismes, fonctions.

L’Eglise, une grande famille

Le terme « Eglise » désigne une assemblée.

Dans la Septante (Bible juive traduite en grec), il désigne le peuple élu rassemblé.

Dans le christianisme primitif, ce terme recouvre les communautés chrétiennes existantes et le peuple rassemblé par Dieu lors des temps derniers. Ainsi, l’Eglise est autre chose qu’une communauté singulière ou la somme des Eglises. Elle est réalité présente et une promesse.

L’Eglise est semblable à une famille. Elle rassemble des personnes qui ne se sont pas choisies, qui sont différentes de sensibilités et d’âges, mais qui sont reliées par quelque chose d’essentiel et qui savent pouvoir compter les unes sur les autres.

La fraternité dans l’Eglise s’exprime de différentes manières :

  • par la solidarité intra communautaire

    Paul veillera au développement du ministère diaconal, mis en place par la première Eglise de Jérusalem (Actes 6). Il s’indignera lorsque la vie communautaire ne traduit pas cet esprit de partage. Aux Corinthiens qui organisent des repas communautaires « tirés des sacs » mais ne partagent pas les victuailles apportées et laissent les pauvres sans rien à manger, Paul rappelle l’institution de la Cène (I Co 11). S’ils partagent le pain et le vin, comment peuvent-ils ne pas partager leurs ressources ?

  • par la solidarité entre Eglises. Paul organisera une collecte au profit des Eglises moins riches (à commencer par celle de Jérusalem). Cette solidarité est également spirituelle. La prière d’intercession (également appelée « communion des saints ») est un vecteur de communion

  • en mettant ses dons et charismes au service de la collectivité

L’Eglise, corps du Christ

Paul affirme que l’Eglise est un corps. Cela ne signifie pas qu’elle soit monolithique mais en communion (cf. La Pentecôte et Babel). Comme les membres d’un corps, différents mais coordonnés, chaque personne conserve sa sensibilité, ses dons et ses fonctions propres et les met au service de l’ensemble. Ce qui est vrai pour une personne dans l’Eglise l’est également pour une Eglise locale vis-à-vis des autres communautés.

Cette position a une 1ère conséquence pratique : lorsqu’elle pratique le rejet ou l’exclusion, l’Eglise est infidèle à elle-même. C’est pourquoi Paul reproche si vigoureusement aux Corinthiens leur manque de solidarité, y compris économique, à l’intérieur même de la communauté : « Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, à tenir tous un même langage, et à ne point avoir de divisions parmi vous, mais à être parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment. Car, mes frères, j’ai appris à votre sujet, par les gens de Chloé, qu’il y a des disputes au milieu de vous. Je veux dire que chacun de vous parle ainsi : Moi, je suis de Paul ! et moi, d’Apollos ! et moi, de Céphas ! et moi, de Christ ! Christ est-il divisé ? Paul a-t-il été crucifié pour vous, ou est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés ?(I Co 1,10-13)

En I Corinthiens 12, Paul amorce un développement de trois chapitres sur l’Eglise et les dons spirituels (chapitres 12 à 14).

L’Eglise est un corps, dont les membres sont non seulement en relation les uns avec les autres mais en « sympathie » (au sens étymologique d’ « éprouver ensemble »).

En I Co 12, il écrit que tous les membres du corps souffrent lorsqu’un autre est touché.

Etre en sympathie

I Co 12 : Pour ce qui concerne les dons spirituels, je ne veux pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance. Vous savez que, lorsque vous étiez païens, vous vous laissiez entraîner vers les idoles muettes, selon que vous étiez conduits. C’est pourquoi je vous déclare que nul, s’il parle par l’Esprit de Dieu, ne dit : Jésus est anathème ! et que nul ne peut dire : Jésus est le Seigneur ! si ce n’est par le Saint-Esprit.

Il y a diversité de dons, mais le même Esprit ; diversité de ministères, mais le même Seigneur ; diversité d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous.

Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune.

En effet, à l’un est donnée par l’Esprit une parole de sagesse ; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit ; à un autre, la foi, par le même Esprit ; à un autre, le don des guérisons, par le même Esprit ; à un autre, le don d’opérer des miracles ; à un autre, la prophétie ; à un autre, le discernement des esprits ; à un autre, la diversité des langues ; à un autre, l’interprétation des langues.

Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut. Car, comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps, ainsi en est-il de Christ.

Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit.

Ainsi le corps n’est pas un seul membre, mais il est formé de plusieurs membres.

Si le pied disait : Parce que je ne suis pas une main, je ne suis pas du corps, ne serait-il pas du corps pour cela ? Et si l’oreille disait : Parce que je ne suis pas un œil, je ne suis pas du corps, ne serait-elle pas du corps pour cela ? Si tout le corps était œil, où serait l’ouïe ? S’il était tout ouïe, où serait l’odorat ?

Maintenant Dieu a placé chacun des membres dans le corps comme il a voulu.

Si tous étaient un seul membre, où serait le corps ?

Maintenant donc il y a plusieurs membres, et un seul corps.

L’œil ne peut pas dire à la main : Je n’ai pas besoin de toi ; ni la tête dire aux pieds : Je n’ai pas besoin de vous.

Mais bien plutôt, les membres du corps qui paraissent être les plus faibles sont nécessaires ; et ceux que nous estimons être les moins honorables du corps, nous les entourons d’un plus grand honneur. Ainsi nos membres les moins honnêtes reçoivent le plus d’honneur, tandis que ceux qui sont honnêtes n’en ont pas besoin. Dieu a disposé le corps de manière à donner plus d’honneur à ce qui en manquait, afin qu’il n’y ait pas de division dans le corps, mais que les membres aient également soin les uns des autres.

Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui.

Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part.

Et Dieu a établi dans l’Eglise premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues.

Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils docteurs ? (12-30) Tous ont-ils le don des miracles ?

Tous ont-ils le don des guérisons ? Tous parlent-ils en langues ? Tous interprètent-ils ?

Dans ce chapitre 12, Paul insiste donc sur la « sympathie » mutuelle entre membres de l’Eglise.

Il développe également la thématique de l’unité dans la diversité et de la diversité dans l’unité. C’est vrai pour les personnalités, forcément différentes et qui s’enrichissent mutuellement, tout en partageant une foi commune.

C’est vrai pour les cultures et le christianisme paulinien sortira du carcan « judéo-palestinien » pour s’ouvrir à toutes les langues, dans l’esprit de la Pentecôte. « Il n’y a plus ni juif ni grec, ni homme ni femme, ni esclave ni homme libre, tous ne sont qu’un en Jésus-Christ » écrira-t-il aux Ephésiens.

C’est également vrai pour les dons spirituels.

Or, dans la communauté de Corinthe, leur foisonnement est extraordinaire, source de richesse … et de confusion.

Les dons spirituels

Avertissement de Paul sur les dons spirituels

Les extases ne sont pas des phénomènes spécifiquement chrétiens ; les miracles ou le parler en langues ne sont donc pas le signe d’une foi authentique. Le paganisme s’attache aussi à ces dons. Dans le paganisme, le don spirituel devient une fin en soi pour le destinataire de la prière. Le chemin devient le but. Il s’agit de vivre une expérience, de « sortir de soi » davantage que de rencontrer le Christ par l’extase.

Aujourd’hui, la prière contemplative et les retraites spirituelles peuvent entrer dans cette catégorie si elles sont leur propre finalité.

L’unité dans la diversité

La force et la richesse de l’Eglise primitive tiennent dans cette profusion spirituelle : chacun vient au culte avec son don particulier : don de guérison, don de langues, don de prophétie ; tous pouvaient participer à la louange de Dieu.

Paul détaille plus avant cette profusion de dons, de charismes.

Cette profusion est enviable – nous y reviendrons – mais Paul souligne quatre dangers :

1er danger : pagaille, exaltation incontrôlée qui fait fuir les nouveaux ou les détourne de Jésus-Christ en les entrainant dans une spirale d’expériences mystiques.

Face à ce danger, Paul réclamera aux Corinthiens de mettre de l’ordre dans leurs célébrations, d’éviter des manifestations hystériques et incontrolées. C’est pour cela qu’il demandera aux femmes de se taire (I Co 14) : il ne vise pas les femmes en général mais les femmes prophétesses de Corinthe qui intervenaient pendant les célébrations, se roulaient par terre, parlaient en langue céleste.

Plus généralement, il considère la glossalalie comme un don spirituel mineur car, seule, elle est incompréhensible pour les non-initiés, les fait fuir ou, à tout le moins, ne leur permet pas de comprendre la foi chrétienne et de se constuire par elle.

En I Co 14, 14-15 : il écrit : « Car si je prie en langue, mon esprit est en prière, mais mon intelligence demeure stérile. Que faire donc ? Je prierai par l’esprit, mais je prierai aussi avec l’intelligence ; je chanterai par l’esprit, mais je chanterai aussi avec l’intelligence« .

2ème danger : l’orgueil spirituel, complexe de supériorité et compétition spirituelle.

C’est à celui qui brille le plus par les dons les plus spectaculaires et se fait remarquer par son exaltation. On méprise les chrétiens silencieux et réservés. Les Corinthiens se figuraient que l’action de l’Esprit ôtait à l’homme la conscience de lui-même et le jetait dans l’extase. Plus l’inspiré restait en possession de lui-même et moins son inspiration avait un caractère divin.

Alors Paul rappele qu’il y a des diversités de dons et ce que ces dons sont tous destinés à l’édification.

3ème danger : la division due à cette compétition.

C’est pourquoi Paul utilise l’image du corps qui doit rester uni et articulé.

La nécessité de l’unité obéit à un second motif : les dons spirituels et les ministères sont divers, et c’est heureux, mais ils ont une origine commune : Dieu. « Il y a diversité mais c’est le même Esprit, diversité de ministères mais c’est le même Seigneur; divers modes d’action mais c’est le même Dieu qui produit tout en tous » (I Co 12, 4-5).

4ème danger : oublier que le corps a une tête : le Christ

Ainsi centrés et orientés vers le Christ, les élans spirituels évitent les trois risques mentionnés :

  • il n’y aura pas d’exaltation incontrôlée

  • il n’y aura pas de compétition.

  • Il n’y aura pas de division car la profession de foi des chrétiens est commune et les rapproche en dépit de la diversité de leurs dons et de leurs rites. Si je rencontre quelqu’un qui se réclame de Jésus, j’ose croire que c’est un frère.

L’Eglise est le corps du Christ, non par essence mais lorsqu’elle le Christ y est présent, lorsqu’il y règne, lorsque son Esprit souffle.

Les différents éléments du corps s’unissent par le baptême dans l’Esprit, et donc par un travail permanent de Dieu en nous.

Dieu nous permet de vivre la diversité sans éclatement, sans nous comparer anxieusement, ou nous comparer avec orgueil.

Chacune des parties a besoin des autres.

Chacune apporte à l’ensemble.

C’est le sacerdoce universel.

La diversité dans l’unité

En 2012, les Eglises évangéliques et pentecôtisantes courent le risque de division et de confusion dénoncé ci-dessus.

Les Eglises historiques courent le risque opposé : l’uniformité, l’atrophie spirituelle de chrétiens tièdes qui se contentent d’une attitude morale et d’une foi raisonnables, qui ont peur d’être emportés par le souffle de l’Esprit.

Alors, aux Corinthiens comme à nous, Paul énumère les dons de l’Esprit dans leur grande diversité.

Il y a le « parler en langues », la « prophétie », « l’enseignement », « la guérison » … mais aucun de ces dons n’est central. Les trois les plus importants car témoignant de l’Evangile, Paul les énumèrera au chapitre 13 : « Maintenant, ces trois demeurent, la foi, l’espérance et l’amour mais le plus grand des trois, c’est l’amour ».

S’il y a une diversité de dons et de charismes, il y a aussi une diversité de ministères.

Paul distingue la « vocation générale » des chrétiens, à savoir « vivre et témoigner de Jésus-Christ » d’une vocation particulière confiée par Dieu à certains hommes. Nous en verrons une énumération, ci-dessous, en Ephésiens 4.

Paul ne hiérarchise pas ces dons, ministères et opérations.

Dieu a besoin de la fidélité méticuleuse de certains et de la ferveur turbulente d’autres.

Il n’y a pas non plus d’opposition entre ceux qui font fonctionner l’Eglise, les mystiques et les intellectuels. L’important est que l’eau vive de l’Evangile se répande dans le monde par des canaux divers, s’alimentant à une même source.

Ces dons et charismes sont donnés en vue de l’utilité commune, à savoir édifier l’Eglise et témoigner de Jésus-Christ.

La question du pouvoir

Comment réguler les inévitables conflits de pouvoir ?

Bien sûr, Paul affirme que seul le Christ est à la tête de l’Eglise ?

Mais pratiquement, comment gère-t-on et arbitre-t-on les conflits ?

Paul ne répond pas complètement à cette question.

L’Eglise, ou plutôt les Eglises, sont dotés d’organisations différenciées.

Paul évoque quelques ministères de « direction » : les pasteurs, les « anciens », l’épiscope » (1ère lettre à Timothée, chapitre 3).

Aujourd’hui encore, les formes de gouvernement de l’Eglise diffèrent suivant les confessions.

Les Eglises issues de la Réforme ont adopté des structures de gouvernement collégiales (il y a une hiérarchie de conseils et non de personnes); d’autres ont un fonctionnement davantage « présidentiel » (à la Française !) voire monarchique.

Sur le fronton de l’hôtel de ville de Bâle, une inscription déplace le débat : « L’Eglise n’est ni une démocratie ni une monarchie. C’est une communion où, s’il n’est pas toujours facile de vivre les uns avec les autres, il est impossible de vivre les uns sans les autres ».

L’Eglise grandit et aide à grandir

Dans sa lettre aux Ephésiens, Paul aborde un nouvel aspect de la vocation de l’Eglise.

Pour répondre à sa vocation, elle doit grandir et aider à grandir. Et pour ce faire, Dieu lui donne des ministères. La réforme protestante se fondera sur ce passage pour développer sa théologie des ministères.

Ephésiens 4, 14-16 : Je vous y exhorte donc dans le Seigneur, moi qui suis prisonnier: accordez votre vie à l’appel que vous avez reçu; en toute humilité et douceur, avec patience, supportez-vous les uns les autres dans l’amour; appliquez-vous à garder l’unité de l’esprit par le lien de la paix.

Il y a un seul corps et un seul Esprit, de même que votre vocation vous a appelés à une seule espérance; un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême; un seul Dieu et Père de tous, qui règne sur tous, agit par tous, et demeure en tous.

A chacun de nous cependant la grâce a été donnée selon la mesure du don du Christ. D’où cette parole: Monté dans les hauteurs, il a capturé des prisonniers; il a fait des dons aux hommes.

Il est monté !

Qu’est-ce à dire, sinon qu’il est aussi descendu jusqu’en bas sur la terre ?

Celui qui est descendu, est aussi celui qui est monté plus haut que tous les cieux, afin de remplir l’univers. Et les dons qu’il a faits, ce sont des apôtres, des prophètes, des évangélistes, des pasteurs et chargés de l’enseignement, afin de mettre les saints en état d’accomplir le ministère pour bâtir le corps du Christ, jusqu’à ce que nous parvenions tous ensemble à l’unité dans la foi et dans la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’adultes, à la taille du Christ dans sa plénitude.

Ainsi, nous ne serons plus des enfants, ballottés, menés à la dérive à tout vent de doctrine, joués par les hommes et leur astuce à fourvoyer dans l’erreur. Mais, confessant la vérité dans l’amour, nous grandirons à tous égards vers celui qui est la tête, Christ. Et c’est de lui que le corps tout entier, coordonné et bien uni grâce à toutes les articulations qui le desservent, selon une activité répartie à la mesure de chacun, réalise sa propre croissance pour se construire lui-même dans l’amour.

 

Les dons spirituels se concrétisent par des ministères particuliers. L’Eglise commence à se structurer et il devient nécessaire de mettre en place des ministères spécialisés;

Il en donne la liste suivante : les apôtres, les prophètes, les évangélistes, les pasteurs, les chargés de l’enseignement. D’autres textes mentionnent les diacres, les anciens.

A partir de cette liste, Calvin fera des distinctions.

Il y a un ministère révolu, celui d’apôtre, réservé à ceux qui ont connu le Christ.

Il y a un ministère exceptionnel, le prophète. Dans l’Eglise, ce ministère reste d’actualité mais il ne peut être permanent car nul n’est prophète par statut ou du fait de son formation. Il n’est prophète que lorsque Dieu lui demande de transmettre un message.

Il y a des ministères réguliers : les évangélistes, les pasteurs, les docteurs (« chargés d’enseignement »), les diacres et les anciens.

Ces ministères sont enracinés dans une vocation, venant de Dieu.

Cette vocation est ressentie par le ministre et reconnue par l’Eglise.

Nul ne s’autoproclame pasteur, ancien ou diacre.

Ces ministères répondent à un but précis.

Permettre aux « saints », c’est-à-dire à la communauté des croyants de grandir. De quelle croissance parle-t-on ? Paul vise une triple croissance :

  • Une croissance numérique, non pour gagner des parts de marché sur la concurrence mais parce que l’Evangile est une Bonne Nouvelle, à partager.

  • Une croissance de la qualité spirituelle et fraternelle de la vie communautaire.

  • Une croissance de chaque individu qui participe à la vie de l’Eglise. Autrement dit, l’Eglise doit favoriser la croissance humaine et spirituelle de ses membres.