Culte du dimanche de l’Ascension

Dimanche 24 mai 2020 – Bois Colombes Culte-Zoom de l’Ascension

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Frères et sœurs, encore une fois nous nous retrouvons à distance.
L’autorisation de célébrer les cultes a été donnée hier, mais beaucoup de choses doivent être encore imaginées pour que nous puissions nous retrouver physiquement, et par exemple rouvrir le Centre 72 à Bois-Colombes.
Pourtant, malgré les difficultés de la situation actuelle, la Grâce de Dieu nous précède et nous accompagne.
Le Seigneur est présent au milieu de nous, c’est lui qui nous rassemble, c’est lui qui nous unit.
LOUONS LE SEIGNEUR
Pour tous ceux qui te donnent un visage, Seigneur Jésus, en répandant ton amour dans le monde, nous te louons.
Pour tous ceux qui te donnent des mains, Seigneur Jésus, en faisant le bien à l’égard de leurs frères, nous te louons.
Pour tous ceux qui te donnent une bouche, Seigneur Jésus, en prenant la défense du faible et de l’opprimé, nous te louons.
Pour tous ceux qui te donnent un cœur, Seigneur Jésus, en prenant le parti des pauvres et des faibles, nous te louons.
Pour tous ceux qui donnent à ta pauvreté, Seigneur Jésus, le visage de l’espérance du Royaume, nous te louons.

Chant 41 – 11 « Célébrons le Seigneur », les 3 strophes

PRIONS AVANT DE LIRE LES ÉCRITURES

Seigneur, entre l’heure où tu es venu et l’heure où tu viendras, il nous faut vivre ignorants des temps fixés.
Mais ta parole nous apprend à déchiffrer les signes de ta présence.
Donne-nous ta lumière et nos yeux te verront par-delà notre obscurité.
Amen.

LECTURES : Actes 1, 4 – 11
 Seigneur, est-ce en « ces temps-ci », que le « bon, moment » arrivera ? – v6
 « …mais vous allez recevoir une puissance venant du Saint-Esprit sur vous et vous serez mes témoins à Jérusalem … et jusqu’aux extrémités de la terre », v.8.
 « … il fut élevé et une nuée le déroba à leurs yeux… », v.9

36-18 « Nous marchons vers l’unité », les 3 strophes

PREDICATION
https://www.youtube.com/watch?v=o_IT-TywXKw
(« Jésus reviens, Jésus reviens, Jésus reviens parmi les tiens … »)
Vous connaissez peut-être le film dont cette scène est un extrait ?
« La vie est un long fleuve tranquille » ? …
La foi pieuse d’une famille bourgeoise y est mise à rude épreuve lorsqu’elle
est confrontée à la réalité de la vie d’une autre famille qui, elle, vit dans la
misère, tant spirituelle que matérielle.
Non pas que la famille bourgeoise se serait contentée d’aller à la messe,
sans se préoccuper du sort de leurs prochains moins fortunés qu’eux : ils
participent activement aux œuvres de charité et d’entraide de leur paroisse; le prêtre peut compter sur leur collaboration active pour organiser la fête
paroissiale. …
Mais lorsque la misère sociale et spirituelle fait irruption au sein de leur
propre famille, en bousculant leurs habitudes et leurs bonnes manières, ils sont dépassés par les événements.
Le chant chanté pendant la fête paroissiale, « Jésus reviens, Jésus reviens,
Jésus reviens parmi les tiens », sonne alors comme un appel au secours :
« Jésus, reviens, car nous n’arrivons pas sans toi ; nous sommes dépassés,
démunis, submergés par la misère du monde ! » …
C’est sans doute aussi ce qu’ont dû vivre les médecins et le personnel
soignant au moment où la pandémie avait atteint son pic et qu’ils craignaient de manquer de places en réanimation.
« Jésus, reviens ! », c’est peut-être aussi notre prière lorsque la peur de
l’avenir nous submerge, devant l’incertitude de la situation économique…

« La vie n’est pas un long fleuve tranquille », et que nous sommes croyants
n’y change pas grand-chose : la peur fait partie de notre humanité, de notre
existence de créatures ! … Et nous en appelons au Christ pour qu’il revienne. Mais est-ce bien un retour du Christ qui est annoncé par les hommes en blanc, dans le récit de l’Ascension ? regardons cela de plus près.
Dans ce récit du livre des Actes, les disciples sont réunis avec Jésus.
On comprend après coup qu’ils sont dehors et probablement au Mont des Oliviers.
Les disciples ont encore une fois posé cette question : « Seigneur, est-ce
maintenant le temps où tu vas rétablir le Royaume pour Israël ? », v.6
On comprend bien les disciples. Leur maître s’est relevé des morts.
Pour eux, il est maintenant tout-puissant.
Ne serait-ce pas alors le bon moment pour se manifester en gloire et en
puissance, non seulement à eux, mais à l’humanité toute entière, une fois pour toutes, pour que le mal, la maladie et la mort soient, enfin, maîtrisés, contrôlés, voir même, éradiqués une fois pour toutes ?
Sauf qu’avec ce beau programme de victoire définitive de la maladie, du mal et de la mort, nous sommes plus dans l’attente d’une perfection humaine arrivée à son sommet : une sorte de « Tour de Babel » pour se mettre à la place de Dieu que nous imaginons « tout-puissant » en savoir et en pouvoir … ou, pour le dire avec les mots de l’écrivain Georges Orwell : « Big brother is watching you » = « Le grand frère t’observe ». Il a, dans sa toute-puissance, créé un monde parfait où il n’y a plus de souffrance, plus de crimes, plus d’imperfections humaines.
« Le Meilleur des mondes », comme le nomme le titre d’un autre roman
« futuriste », écrit par Aldous Huxley. C’est un monde parfait, mais terriblement uniforme et oppresseur, car la liberté des humains n’y existe plus !
Le Règne – ou le Royaume – de Dieu dont Jésus parle, qu’il a annoncé, en
paroles et en actes, durant sa courte existence terrestre, est d’une toute autre nature !
Ce Royaume, à la fois, déjà là au milieu de nous, et pas encore pleinement
réalisé, ne se manifeste pas dans une sorte de « Toute-Puissance » qui sait tout, qui peut tout, qui ne connaît plus de limites, ni celles des « lois des hommes », ni même celles de la nature.

Le Règne de Dieu, au contraire, se manifeste au milieu même de nos
existences, de nos vies, telles qu’elles sont.
Le Règne de Dieu se manifeste au milieu de nos échecs, de nos vulnérabilités, de nos souffrances, de nos blessures, de nos imperfections – et aussi, au milieu des maladies et des pandémies qui nous oppressent et tentent de nous enfermer dans la peur ! …
La réponse de Jésus à ses disciples est claire : « Vous n’avez pas à connaître
les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. », v.7
Bref, ce sujet n’est pas à l’ordre du jour. L’établissement du royaume n’est
pas pour aujourd’hui, et même si ça l’était, ce ne serait pas notre problème.
En attendant, Jésus fait à nouveau cette promesse : la puissance du Saint
esprit viendra sur les disciples pour qu’ils soient ses témoins, à Jérusalem, dans toute la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre.
La puissance de l’Esprit que Jésus promet à ses disciples n’est pas celle
d’une « super-puissance » absolue qui ferait d’eux des maîtres de la vie et de la mort sur terre, mais plutôt une « dynamique » – c’est comme cela qu’il faudrait traduire le mot grec dans le texte biblique.
Dynamique qui leur permettra de « témoigner » de la Vie en Christ plus fort
que la mort, d’un Amour plus fort que la mort, d’un Christ qui a connu et vécu jusque dans sa chair la souffrance et la mort, mais qui n’y est pas resté enfermé : Il est ressuscité, il a été relevé de la mort, de sorte que, désormais, ce ne sont ni la souffrance, ni la mort qui ont gardé le dernier mot sur sa vie !Et à sa suite, les disciples et toutes celles et ceux qui en recevront le
témoignage, sont appelés à ressusciter, à être relevé et élevé à leur tour !
Ressusciter, être relevé de tout ce qui nous « met à terre », nous oppresse, nous enferme dans la souffrance et la mort…
Non pas que nos souffrances, nos blessures auraient disparu de façon
magiques ; nous en gardons les traces, les cicatrices, comme le Christ ressuscité a gardé les marques des clous sur sa main …

Mais ces souffrances, ces blessures, ces épreuves n’auront plus le dernier
mot sur notre vie … comme nous le rappelle encore ce dessin du pasteur-artiste Henri Lindegaard … Le Christ promet son Esprit puis il est soustrait aux regards des disciples qui restent seuls. Seuls et responsables de leur témoignage. Voilà comme Antoine Nouis décrit cette responsabilité, extraits de son message pour la fête de l’Ascension : « Le Christ est au ciel, donc il n’est plus dans les lieux où nous l’avons enfermé. Le ciel ne correspond pas à ce qui est au-dessus de nos têtes, mais à un ailleurs. Cet ailleurs signifie qu’il n’est confiné ni dans une Église ni dans un clergé, mais qu’il peut être rencontré partout. L’Ascension est la fête de la liberté de Dieu.
L’humain est responsable.
Si le Christ est au ciel, c’est sur terre que nous sommes invités à trouver les
solutions aux problèmes que nous rencontrons. L’Ascension laisse toute la place à la recherche médicale et aux politiques de santé publique pour résoudre la crise que nous traversons. L’humain n’est pas orphelin, la Bible dit que l’Esprit l’accompagne, mais il a le champ libre pour déployer sa propre liberté et sa responsabilité. Si le Christ n’est plus là, il est celui qui vient. Quand Jésus s’est retiré du regard des disciples, deux anges sont apparus pour leur dire : « Pourquoi restez-vous là à regarder le ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière [Ac 1.11]. »
La Bible ne dit jamais que Jésus revient, mais qu’il vient. La différence est que le retour est dans le registre du connu et de la répétition, alors que la venue est de l’ordre de la nouveauté.
À l’heure où tout le monde parle du monde d’après, nous sommes invités à
l’aborder avec confiance, car c’est dans le monde qui vient – et non dans celui d’hier – que le Christ nous attend. »
Pas de retour du Christ alors ? Non, le Christ ne reviendra pas. Il ne
reviendra pas pour refaire la même chose qu’avant. Il ne reviendra pas pour nous réconforter. Nous n’avons pas à l’appeler pour qu’il répare ce qui ne va pas dans nos vies et nos sociétés.
Mais le Christ viendra et il vient déjà dans nos vies, subitement, quand nous
nous y attendons le moins. Il est présent par son Esprit. Il nous donne sa paix et sa joie.
Amen

Chant 35-19 « Pour que le jour » les 3 strophes

CONFESSION DE FOI
Je crois au Royaume, tel que Jésus est venu le révéler, où tout est partage et respect.
Je crois que Jésus est le chemin, la vérité et la vie. Ce chemin n’est pas tracé à l’avance, mais on s’y engage avec lui. Cette vérité, on ne peut l’enfermer dans des formules, mais il faut la chercher ensemble, et sans relâche.
Cette vie surgit de Dieu, même d’au-delà de la mort.
Je crois que Dieu est source jaillissante, qu’il est attente et pardon,
et par-dessus tout, libération.
Je crois qu’il est l’amour révélé en Jésus le Christ. Par son Esprit, il a parlé par les prophètes d’Israël. Il parle à l’humanité par beaucoup d’autres, qui ne le savent même pas…
Je crois qu’il est à l’oeuvre dans les Églises, et partout où il nous interpelle
à travers ceux que nous rencontrons chaque jour.
Je crois que l’Esprit travaille sans cesse à nous remettre debout.
AMEN.

OFFRANDE
C’est le moment de joie et de générosité. Le moment de l’offrande.
Vous pouvez, selon votre préférence, préparer une enveloppe, que vous pourriez, déposer dans la boîte aux lettres de votre paroisse, à Bois-Colombes ou à Courbevoie.
Vous pouvez bien sûr aussi employer l’option don en ligne pour votre paroisse.
D’avance merci de votre soutien et de votre générosité qui nous aidera à faire chemin ensemble.

ANNONCES
 cultes à venir – rencontre biblique – Zoom, mardi 26 à 20 h 30
 Entraide
 MDJ
 Centre 72
INTERCESSION : Jane
ENVOI
Que la paix de Dieu soit la force de notre témoignage.
Et que chacun de nos actes, chacune de nos pensées, chaque parole où nous dirons notre espérance soit déjà la promesse du Royaume qui vient.
BÉNÉDICTION
« Jésus les emmena jusque vers Béthanie
et levant les yeux, il les bénit.
Or, comme il les bénissait,
il se sépara d’eux et fut emporté au ciel. »
Allez dans la paix du Christ.

Chant 56-04 « Pour cet immense bonheur », les 3 strophes